
Hululement ocre, socle hercynien, forêts anciennes, plantations habitées, battements minutieux, rencontre tant aspirée. Au «bord du monde» comme certains vagabonds locaux l’appellent, un chant résonne. Celui de l’inespéré. Un résident des lieux, aguerri de décennies de pas foulant roches mousses terres feuilles de toutes saisons, déchiffre ses échos. Au travers de cette nature qu’il connaît tant, l’œil accroche l’insaisissable et perçoit ce monde caché au sein de l’activité humaine. Spectateur actif en ces espaces, la recherche de l’instant figé devient un labeur de tous les jours. Durant neuf mois, arpentant automne hiver et printemps, la vie en Margeride se dévoile aux curieux qui s’interrogent. Là, parmi les bois, la chevêchette répond à qui veut bien l’entendre.