Il fait peur et même très peur. Jean-Paul Rouve est terrifiant dans Le Consentement de Vanessa Filho, d’après le roman autobiographique de Vanessa Springora. Il s’est fait la tête du romancier Gabriel Matzneff pour faire revivre la relation sous emprise que ce dernier a partagée avec l’autrice du livre alors âgée de 14 ans. Vanessa Filho, la réalisatrice de Gueule d’ange, offre à l’ancien Robin des bois un rôle implacable face à la jeune Kim Higelin, bouleversante en adolescente séduite, puis brisée.
« J’ai considéré Le Consentement comme un film d’horreur, explique Jean-Paul Rouve à 20 Minutes. J’ai pensé à Hannibal Lecter dans Le Silence des agneaux pour créer mon personnage qui devait être à la fois effrayant et suffisamment attirant pour qu’on comprenne comment il a pu séduire une adolescente. » Cet homme cultivé et distingué embarque l’adolescente dans une liaison toxique, sous les yeux de sa mère alcoolique et démissionnaire jouée par l’excellente Lætitia Casta.
En représentation constante
« C’est un tueur en série qui ne tue pas les gens physiquement mais psychologiquement, insiste le comédien. Il a un côté vampire. Je crois qu’il est complètement timbré. » Jean-Paul Rouve s’est appuyé sur les écrits et les interviews filmées de Gabriel Matzneff pour se glisser dans sa peau. Il s’est aussi entretenu avec Vanessa Springora pour tenter de le cerner. « Elle m’a révélé qu’il était dans la vie comme en public, se souvient-il. Il s’était créé un personnage et vivait comme s’il était tout le temps en représentation. »
Tiré à quatre épingles avec ses foulards de soie et ses lunettes noires, l’écrivain envoûte les gens qu’il croise par sa culture et son charme vénéneux. Quand il attend Vanessa devant son lycée, on a l’impression de voir une incarnation du mal, pernicieux et indestructible. « Le film et le livre parlent de Vanessa Springora et Gabriel Matzneff mais ne se limitent pas à cela, insiste Jean-Paul Rouve. Ils font une généralité de cette histoire pour parler de l’emprise. »
Pour les jeunes
Le spectateur partage la douleur et le traumatisme ressentis par l’héroïne pour laquelle il ressent très vite une puissante empathie. « C’est un film d’horreur pour adultes et pour ados, insiste Jean-Paul Rouve. J’espère que des jeunes découvriront cette histoire, et qu’elle les aidera à reconnaître un prédateur s’ils en croisent. » La performance de Jean-Paul Rouve est à l’image de ces ogres d’aujourd’hui, glaçante.
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