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FIFI

Entre comédie et chronique sociale, cette belle histoire d’une rencontre inattendue, pleine de charme et aux dialogues ciselés, doit aussi beaucoup à ses deux jeunes interprètes.

 

Invitée chez cette amie pour boire un verre avec les parents, elle va ; sur un coup de tête, chiper un des jeux de clés de la maison dans l’entrée. Peu de temps après, revenue chez elle, elle va inventer un prétexte pour s’échapper toute une nuit afin de revenir dans le domicile de son amie qu’elle croit vide, pour en profiter tranquillement, elle qui ne possède pas sa propre chambre. Alors qu’elle se prélasse dans un bon bain, arrive un jeune homme qui la surprend dans la salle de bains. Celui-ci, Stéphane (Quentin Dolmaire), s’avère être le fils aîné de la famille, étudiant revenu à la maison pour réviser et se faire un peu d’argent en faisant de la mise sous pli à domicile pour une association humanitaire.

 

C’est la rencontre improbable entre la jeune fille des quartiers, mutine et curieuse, avec le jeune bourgeois, nonchalant et déjà désabusé, qui va faire le sel de ce premier long métrage, bien écrit et dialogué, tout en étant astucieux et dénué de toute prétention.


Cette petite histoire d’amour qui ne dit pas son nom et a des accents rohmériens, transposée dans un univers à la Dardenne, doit aussi beaucoup à sa distribution et particulièrement à son duo de jeunes acteurs : Quentin Dolmaire, impayable en dépressif revenu de tout ; et Céleste Brunnquell, lumineuse et d’un naturel confondant, qui n’en est ici qu’à son troisième long métrage, mais impressionne à chacune de ses apparitions.


Une très belle réussite, pleine de charme et de fraîcheur.

(Fabrice Prieur, Avoir à Lire, publié le 12/06/2023)

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